Yang Liujiu a eu la lourde responsabilité d'être nommé chef d'un chantier pénible et interminable à la place du patron habituel. En l'absence d'une réelle autorité il devra faire face à tous ces ouvriers, généralement petits criminels, qui ont faim de nourriture, de femmes et d'alcool.
Dans ce court récit de 200 pages, Mo Yan décrit les conditions très spartiates de ces ouvriers, obligés de tuer un chien à main nu pour manger et dont les conditions de vie ont atteint psychologiquement leur état. On peut voir le chantier comme une métaphore de la dictature communiste qui se met alors en place, un chantier interminable où le peuple (les ouvriers) survivent pendant que le chef est parti on ne sait où se préoccuper de on ne sait quoi.
"La route noire rampe, immense dragon décapité", phrase de l'auteur qui montre tout son désapprouvent de la dictature communiste qui a mis à mal un aussi grand et beau pays que la Chine, métaphorisé évidemment par le dragon.
Mo Yan est un auteur doué et intéressant, Le Chantier est semble-t-il une bonne entrée en matière dans son oeuvre.