Les leçons de vie rouillées
L'histoire commence sur un ton humoristique "Il se mettait en colère (...) et partait dans n'importe quelle direction. Il était tellement en colère qu'il partait parfois dans plusieurs directions à la fois" et le perd très rapidemment pour prendre la direction d'un roman initiatique-connaissance de soi-new age.
A partir de ce moment, on se demande si l'auteur s'adresse à un public d'enfants ou d'adultes. Et la question prend du sens lorsqu'on se dit qu'il aborde des thèmes trop mûrs pour les plus petits (le masque social) et qu'il les traite de manière peu stimulante pour les adultes (en accumulant les clichés et en enfonçants les portes ouvertes).
Bref, on doute tout au long de la lecture qui se solde par une déception toute commune : le dernier cliché sur le gâteau, lu, relu, revu : "Car il ne faisait qu'un avec l'univers. Il était amour".
Je suggère donc aux amateurs de se tourner vers les livres de Dahl ou de Goscinny pour les enfants et vers "Soie" ou "Neige" pour qui cherche un récit spirituel interpelant.