Baptiste est écrivain, à la tête d’une œuvre qui comprend 3 romans. Mais le succès semble le fuir si on s’en réfère au classement Amazon que Baptiste suit avec frénésie, quotidiennement. Pour ajouter au désarroi de Baptiste, il se trouve que sa compagne l’a quitté pour filer le parfait amour avec un dentiste. Bref, rien de bien folichon ni de très encourageant. Mais lorsqu’un jour sa voisine, Madame Halberstadt, demande à Baptiste de garder son chien quelques jours le temps de subir une opération, la vie de l’écrivain semble prendre un nouveau tournant. Ce carlin nonchalant serait-il une sorte de porte-bonheur ? Baptiste en est de plus en plus convaincu.
Voilà un fort agréable roman qui amène le sourire aux lèvres durant toute la lecture. Baptiste est un héros touchant et attachant entre sa déception d’écrivain et ses vains espoirs pour reconquérir son ex. Si l’histoire est bourrée d’humour, elle met aussi en lumière quelques travers de nos sociétés et la solitude dont on peut parfois se sentir envahi malgré notre hyperconnexion.
Que ce chien soit magique ou pas n’est finalement pas le plus important. Ce qui se joue ici c’est la reprise de confiance en soi d’un personnage au bord de la dépression. Et si Stéphane Carlier ironise beaucoup sur les situations que peut vivre son personnage, on sent aussi beaucoup de tendresse ce qui fait que ce livre n’est pas seulement drôle mais qu’il est aussi émouvant.
136 pages extrêmement bien rythmées qui se lisent d’une traite.