Le cours de l'histoire demeure immuable parce qu'il se remet en place de lui-même comme un puzzle

"Le dernier restaurant avant la fin du monde": la suite de la saga galactique la plus déjantée de la littérature où l'on va enfin découvrir qui est le véritable Maître de l'Univers.

Ce tome est en tout point dans le même esprit que le premier, entre cet univers complètement loufoque et décalé, les délires d'Adams, et une double lecture de ce dont on se moque. Néanmoins, l'écrivain britannique commence à structurer son histoire et entretient l'intérêt du lecteur avec un objectif bien défini: les divagations du début, à savoir la fuite en avant d'Arthur et de Ford, se transforment en une quête de la vérité. Il réussi ainsi à améliorer la qualité de l'intrigue dans la seconde partie du roman lorsqu'on atteint le fameux Restaurant avant la Fin du Monde. Ce lieu et le passage de la colonisation d'une planète dans le passé, où se retrouvent coincés Ford et Arthur, intensifient le plaisir de la lecture. Sur le fond, l'auteur prend soin de parodier d'autres genres de la science fiction. Après le space-opera et les extra-terrestres du premier livre, c'est au tour de la hard-science et du voyage dans le temps de subir ses assauts absurdes.
A noter aussi, les divers extraits du "Guide du Routard Galactique" disséminés tout au long du roman. La manière dont l'élite intellectuelle et manuelle des Golgafrinchan est morte, les propriétés de l'Univers dont les droits d'auteur sont détenus par une compagnie de boîtes de céréales, les 3 phases traversées par une espèce intelligente au cours de son histoire, caractérisées par les trois questions: "How can we eat?", "Why do we eat?" et "Where shall we have lunch?"; toutes ces références sont des pointes bien placées d'humour intelligent. De plus, le caractère de l'homme qui dirige l'Univers est une critique intéressante du relativisme appliqué.

On se délecte avec plaisir des péripéties improbables que vivent les héros ainsi que les nouveaux personnages qu'ils rencontrent comme un tank trop sûr de lui, des ascenseurs qui montent et qui descendent selon leurs humeurs, un amiral trop occupé à prendre des bains... Des personnalités vraiment marrantes quand elles interagissent ensemble donnant encore plus de couleur à cet univers qui en est déjà très riche, mais cette fois-ci l'intérêt réside dans la mise en avant de Marvin et de Zaphod qui composent un duo comique assez détonnant: le robot dépressif qui énerve ou démoralise tout le monde se retrouvant associé au plus grand nombriliste que la galaxie ait connu et qui par là se retrouve trop petite pour contenir son ego.

Aprés avoir lu le premier tome on y échappe pas, on dévore tous les autres. C'est un pur bonheur de tourner les pages et d'en apprendre toujours plus sur les aventures cosmiques de ces héros!
Lorelei3
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le 21 mars 2012

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