Ca se mange sans faim.
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le 18 févr. 2011
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Le Diable est le premier écrit de Tolstoï qui me tombe sous les yeux : je n'ai donc pas le recul de comparer cette écriture avec celles d'Anna Karénine ou Guerre et paix. De plus, il s'agit là d'une nouvelle qui se lit rapidement. Le Diable se concentre sur la torture mentale qu'éprouve un homme, marié, qui désire tromper sa femme. Ce désir le contrôle sous toutes les formes, il subit du début à la fin l'assujettissement du désir.
C'est une lecture très énigmatique car à de nombreux passages, le narrateur affirme ne pas être amoureux de Stépanida, cette femme mystérieuse et irrésistible qui lui donne envie de commettre l'impossible. L'homme, marié à une belle femme, Lise, sait qu'il ne peut pas tromper sa femme sans ternir sa réputation et perdre celle qui l'aime plus que tout.
Le diable n'est jamais cité, où peut-être à un moment minime mais chaque détail chez le narrateur montre la folie de désir. Il ne se contrôle plus, prêt à commettre le pire. Un grand sentiment de culpabilité et de désir pur se mêlent à l'écriture.
Par moment, je me suis sincèrement demandée si Tolstoï n'avait pas écrit cette nouvelle pour assouvir un besoin d'exprimer ce qui le torture. Après, vous me direz, je ne connais absolument pas l'écrivain. J'ai pris la lecture en me détachant complètement de l'auteur.
Je dirais, pour finir, que c'est une bonne lecture qui comble un instant d'ennui. Une nouvelle qui nous plonge dans une vie torturée, prête à se mettre en péril. C'est la génèse de la tentation.
Créée
le 27 févr. 2024
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C’est tout court, et pourtant tout y est. La descente inexorable au enfers de l’obsession, de l’irrésistible désir.Et qui est le diable ? Est-ce elle ou est-il en moi ? https://www.noid.ch/le-diable/
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