Le dilemme du prisonnier par chinti
Deux détenus supposés complices sont interrogés séparément. Si l'un des deux dénonce l'autre et que l'autre ne le dénonce pas, le premier est libre et le second condamné à 5 ans de prison. Si les deux se dénoncent, ils prennent 3 ans chacun. Si aucun ne dénonce l'autre, ils ne sont condamnés qu'à un an de prison, grâce au manque de preuves. La logique d'un individu rationnel conduit à ce que chacun cherche à obtenir la première situation, meilleure individuellement, et se retrouve du coup dans la seconde, la pire, tandis que la dernière aurait été la plus optimale collectivement.
Derrière la petite histoire, de multiples implications, économiques mais aussi sociales, psychologiques, et même biologiques.
Nicolas Eber propose une synthèse variée et facile à lire des différentes versions du dilemme du prisonnier, des situations réelles qu'il peut théoriser (gestion des biens publics, écologie, concurrence entre entreprises) et de ses applications dans tous les champs des sciences sociales. C'est fou comme il est partout.
Intéressant : les étudiants en économie coopèrent 2 fois moins que les autres. 'L'exposition au modèle de l'individu égoïste encourage[rait] des comportements égoïstes" ?
Et sinon, on serait neurologiquement programmé pour éprouver du plaisir à punir...