Ce roman est le récit d’une vie, l’assemblage de souvenirs, d’envies, de flashs vécus. En commençant par l’accident, l’auteur donne l’impression de placer le protagoniste, Oskar Johansson, comme un être marqué, blessé. Mais cet accident est l’événement de la vie d’Oskar le plus connu. C’est celui que les journaux et les contemporains ont connu et retranscrit. Le reste de la vie d’Oskar est plus dispersé. Henning Mankell se lance alors vers la recherche de l’essence de la vie de son personnage. Via ce narrateur, étrange personnage, sorte d’esprit sans réelle assise, l’auteur recoupe des paroles, des faits, des sentiments d’Oskar. Ce narrateur semble un confident, un allié d’Oskar. Il prend parfois même les habits de l’auteur, en faisant oeuvre de fiction, reliant les morceaux de vie pour en constituer un puzzle, reflet d’une certaine réalité. En filigrane, il y a les valeurs de cet homme, celles défendues, celles outragées par le comportement de son gouvernement. D’une manière très discrète, Marnkell inscrit Oskar dans son temps, celui de la Révolution industrielle, des extrémismes, des rêves du peuple. Mais Oskar n’est pas noyée dans la Grande Histoire car ce qui intéresse Mankell, c’est de trouver la voix de son personnage. L’expression d’un être véritable qui observe le monde tourner, parfois doit l’oublier, souvent ne peut que regretter ce mouvement irraisonné...
Pour en savoir plus, lisez ma critique sur mon blog Le Tourneur de pages https://tourneurdepages.wordpress.com/2019/04/19/le-dynamiteur/