Un détenu s'évade d'une prison de haute sécurité. S'ensuit un jeu du "petit poucet" pendant lequel se succède une série d'exécution parfois fort simple au pistolet, parfois odieuse à l'aide de chiens de combat, ou de congélateur. Aucun de ces morts n'est gratuit. Il obéit à une logique macabre construite pour régler ses comptes à une bande de tordus, tous plus pourris les uns que les autres. Même les femmes d'apparence anodine ne sont pas exemptes de soupçons. L'ensemble se construit au fil des pages comme une traque sans fin, à peine interrompue par une histoire d'amour improbable mais tout à fait réaliste. L'habileté du serial killer, le Fils, est à peine contrée par l'efficacité du flic, Simon, dont le comportement trahit lentement un secret qui impose la conclusion.
Brillante démonstration, peut-être un peu trop lisse, mais très efficace.
Seul bémol : plus pourri que moi, tu meures... En clair, personne ne s'en tire et de la prison, en passant par les flics, tout le monde a quelque chose à se reprocher, un secret ou un comportement "achetable" et est donc susceptible d'être corrompu. Même l'évêque n'est pas très blanc... Cela fait beaucoup, et un peu gênant sur la fin, quand toutes les vérités apparaissent, quitte à être un peu déçu, surtout si on s'attendait à une révélation classique pour ne pas dire heureuse. Hélas ! L'histoire finit bien, quoique ça dépend pour qui... A lire, vous passerez un excellent moment, même si une lueur dérangeante reste allumée après la dernière page.