Le Gambit du magicien - La Belgariade, tome 3 par Nina in the rain
Il y a des romans, parfois, qu'on adore et dont, à la fois, on a un peu honte. Beaucoup honte. Vraiment. Mais que voulez-vous, vous avez compris depuis longtemps que je ne peux pas être en permanence une lectrice intelligente. J'admire certaines blogueuses qui ne publient que des billets sensibles sur des romans sublimes et touchants, de grands textes qui marquent l'histoire de la littérature. Pour ma part, souvent, j'ai besoin de poser mon cerveau. Pour ça, je prends de grands romans qui tâchent. Des textes dont les lettres te restent collées aux doigts (ne riez pas, ça m'est arrivé une fois avec les premiers essais d'impression à bas-prix des bouquins de chez Maxi-Livres, j'aurais voulu ne jamais plus me laver les mains tellement j'aimais avoir une phrase imprimée sur le pouce et un bout de l'annulaire). La Belgariade et sa suite, la Mallorée, en font partie comme en gros toute l'oeuvre de David et Leigh Eddings. J'adore tous leurs romans, sans exception et je peux les relire régulièrement sans jamais m'ennuyer alors même que j'en connais l'intrigue et les personnages par coeur.
Donc, je m'en vais vous raconter, en gros, l'intrigue. Le monde vit plutôt en paix et les différents peuples sont tranquilles sauf une bande de fous religieux à l'Est, les Angaraks, qui sont plutôt retenus depuis plusieurs centaines d'années. Mais depuis quelques temps, on en trouve des émissaires un peu partout, ce qui inquiète un peu les diplomates. Pendant ce temps, un charmant garçonnet blond du nom de Garion vit tranquillement avec sa tante, Pol, dans une ferme où leur vie est laborieuse mais pleine des joies simples d'un travail bien accompli. De temps en temps, un vieil homme, sire Loup, vient raconter de vieilles histoires à la ferme et tout le monde est très heureux. Il y a même une jolie petite fille qui tape dans l'œil de Garion (au propre comme au figuré). Mais bien sûr, comme vous pouvez l'imaginer, ça ne va pas rester aussi simple. PAF, Pol et sire Loup sont de grands sorciers, les Angaraks lâchent leurs prêtres (les infâmes Murgos) un peu partout et notre joyeuse petite bande part à la recherche de l'Orbe, un joli caillou qui va permettre de ramener la paix entre les Dieux (qui sont plutôt tangibles dans ce monde).
Ça vous rappelle quelque chose? Normal, c'est à peu près le même scénario que dans toute l'Heroic-Fantasy. En plus, je ne peux même pas vous dire que c'est bien écrit, c'est même plutôt assez infâme. Et en même temps c'est une des meilleures séries du genre (de ce genre-là, hein, pas de dark fantasy, ou de fantasy tout court). Il y a des épées, des magiciens, une quête, tout plein d'éléments pertubateurs, des sacrifices répugnants, de grands sentiments... Dieu, que j'aime cette série! En plus, quatorze tomes de 300-400 pages, dans tes dents Guerre et Paix! C'est long, c'est développé, ça dure et ça dure et rien que d'écrire ce texte j'ai envie de me jeter dessus et de le relire. Si vous aimez le genre, allez-y sans inquiétude. Et même, après, vous pouvez envisager la lecture de la Trilogie des Joyaux, puis de celle des Périls. Je vous en parlerai peut-être un de ces jours, si vous êtes sages.