Voilà un livre dont j’avais déjà beaucoup entendu parler. Pourtant je ne m’y étais jamais plongé. Je l’ai emprunté à la bibliothèque pour mon dossier sur la Seconde Guerre Mondiale. Le moins que je puisse dire c’est que je regrette de ne pas l’avoir lu plus tôt.
Nous croisons Bruno, un petit garçon tout heureux à Berlin avec ses trois meilleurs amis. Son père va être muté loin de là. Il va se retrouver dans une maison isolée et par la fenêtre de sa chambre, il aperçoit une haute clôture et des hommes en pyjama rayé derrière celle-ci.
L’auteur arrive à tout nous faire comprendre de l’environnement dans lequel vit cet enfant sans jamais prononcer les mots adéquats pour le dire. Bruno ne comprend pas ce que vivent ces gens de l’autre côté de la barrière. L’innocence de ce petit garçon ne fait que rendre les choses encore plus horribles qu’elles ne le sont déjà.
Le roman met du temps à se mettre en place surtout entre le moment où il déménage de Berlin et les premiers contacts avec les gens au-delà de la barrière.
L’amitié entre Bruno et Shmuel est très belle. Deux êtres que tout sépare mais qui réussissent à être amis, l’un allemand l’autre juif.
La fin de ce livre est juste abominable. Lorsqu’on comprend où l’auteur veut en venir, je me suis dit « Non, il ne va pas faire ça ». Et pourtant si, il l’a fait. Cette fin m’a profondément touchée, percutée. J’aurai pleuré si je n’avais pas été dans mon amphi.
En bref, c’est un magnifique coup de cœur pour ce roman. L’histoire des deux garçons est magnifique, autant que l’écriture de l’auteur qui ne dit rien mais sous-entend tout.