Lesbians rock
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le 31 oct. 2020
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Voici l'autre grand livre « féministe » de la rentrée avec Moi les hommes je les déteste et tous les deux sont très mauvais.
Celui la n'a même pas l'avantage d'être court, ça fait plus de 200 pages (pas très bien écrites... mais bon vu que d'après elle le talent c'est juste un truc inventé par les hommes pour s'accaparer la littérature (tout comme la force a été inventée pour s'accaparer le sport), je suppose que lorsque l'on tient ce genre de raisonnement il n'est pas étonnant d'en arriver à tant de médiocrité formelle.
Mais bien évidemment, ici c'est le fond qui nous intéresse : peut-on bien se fendre la gueule devant ce texte idiot et non sourcé ? Eh ben bof... Le début m'a fait hurler de rire... La pauvre dame nous parle de ses délires d'enfant qui se faisait passer pour un garçon nommé André.
(bon jusque là rien de bien grave)
Et puis elle va dire : oui mais ce livre je voulais l'appeler misandrie, ça fait comme Miss André blablabla... On nage en plein délire psychanalytique. On se croirait devant Mon Roi de Maïwenn (daube finie) où la psychanalyste sort : "ouais vous avez mal au genou, je-nous, vous avez un problème à régler avant de guérir..."
On est au même niveau de connerie.
Donc ça commence très fort dans le n'importe quoi et ma présomption de son goût pour la pseudo science qu'est la psychanalyse n'a pas raté puisqu'elle avoue en avoir consulté une...
Bref, on cible le niveau. (le néant)
Le reste sinon c'est des jérémiades convenues et attendues, rien de bien foufou... Avec bien sûr aucune source pour appuyer le propos. On peut ainsi apprendre à quel point les lesbiennes sont géniales, à quel point elles aident autrui, les migrants, les trans, alors que les gays eux ne font pas tout ça...
Bref elle tartine son délire sur le progressisme exacerbé sur toutes les luttes sociales (sans jamais argumenter en quoi elles étaient bonnes, intéressantes, valides)... tous les luttes... sauf la lutte des classes... ben ouais faut pas déconner.
Elle n'en parle jamais et on voit bien dans ses actions qu'elle est tout ce que je méprise, une femme qui réclame sa part du gâteau et pas quelqu'un qui va se battre pour une vraie révolution redistribuant les cartes.
Elle fait partie du collectif La barbe (les femmes barbues qui viennent à des endroits où il n'y a supposément que des hommes, même si ce n'est pas forcément toujours le cas) et elle va intervenir dans des lieux de pouvoirs et disant qu'elles ne sont pas représentées, etc.
S'est elle posée la question de qui est représentée là ? Moi, homme blanc suis-je représenté dans ces assemblées ? Non. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas ma classe sociale. Elle est tellement enfermé dans son militantisme bourgeois qu'elle en oublie totalement la classe sociale et son importance. Ce ne sont pas des hommes qu'il y a dans les sphères de pouvoir, c'est des bourgeois, unis par leur richesse et pas par leur sexe.
Et donc elle lutte non pas contre le fait que de telles assemblées existent, mais lutte contre la sous représentation de femmes. Vous voyez donc où je veux en venir, elle veut juste sa part du gâteau, rien de plus... rien de moins... Une traîtresse à la cause prolétarienne (en même temps elle avait, enfant, un portrait de Danton dans sa chambre... des signes qui ne trompent pas)
Le reste de son ouvrage consiste à dire : blabla j'ai fait six mois aux USA, c'était trop bien, là bas les journalistes lesbiennes parlent des causes lesbiennes alors qu'en France non... Si comme elle le dit, les journalistes lesbiennes n'ont pas le droit décrire sur le fait d'être lesbienne, c'est un problème... mais je comprends tout à fait ces hommes et femmes homosexuels qui refusent d'afficher leur orientation sexuelle et de se limiter quasiment à ça.
Il y avait un bon exemple dans le film Tout simplement noir, le héros allait voir une journaliste et la catégorisait sans cesse comme : journaliste noire, ce qui avait le dont de l'énerver. La journaliste doit faire son travail peu importe son orientation sexuelle, sa couleur de peau, etc. D'ailleurs on apprend que lesbienne n'est pas une orientation sexuelle... C'est un cri de combat ou je sais pas quoi...
Bon encore un délire galvanisant, mais rien de bien scientifique, rien de bien concret.
Elle va même jusqu'à accuser, à demi-mots les personnalités homosexuelles qui ne disent pas leur homosexualité d'être une des causes du suicide des jeunes homos... Blabla ils n'ont pas de représentation, aux USA c'est mieux... Donc en fait pour elle la question lesbienne devrait être prépondérante pour les lesbiennes (la question noire pour les noires, etc), enfermant ainsi les gens dans une vision du monde qui serait liée à des choses qu'ils n'ont pas choisies (orientation sexuelle (qui n'existe pas pour elle, rappelons le) ou bien la couleur de peau). Vive l'essentialisation...
D'ailleurs c'est assez marrant qu'elle ne s'interroge pas trente secondes sur le fait que soi-disant aux USA c'est bien mieux, mais que ça n'a pas empêché l'élection de Trump (et dieu sait qu'elle en cause de Trump)... Pareil lorsque Racaillou Diallo vante le modèle US, elle ne semble pas se rendre compte que politiquement Trump reste Président et que la situation des noirs américains n'est de loin pas meilleure qu'en France...
Bref qu'ils se posent des questions sur leurs revendications, ou qu'ils viennent avec des données sérieuses.
Sinon j'ai appris un truc, que lesbienne était un mot tabou... Ah... bon... aucune source bien entendu... et c'est sans arrêt comme ça... elle nous balance des trucs, on est obligé de gober.
J'ai aussi appris que les hommes s'invitent plus ou moins de force dans la question de la parentalité et de la PMA, ils battent, tuent, violent, mais malgré tout on estime qu'ils ont leur mot à dire et on ne peut pas totalement les évincer de la reproduction... Ce qui est bien entendu pour Mme Coffin un scandale. Elle ne se pose même pas la question de la réalité biologique. Pour qu'une femme seule, qu'un couple de lesbienne puisse avoir la PMA, faut qu'un mec donne son sperme...
Perso je m'en fous de la PMA pour toutes, c'est plus la GPA qui m'inquiète, mais que dira-t-elle lorsque les gays vont tenir le même discours qu'elle ? avec les mêmes arguments ? Blabla on n'a pas besoin des femmes, les mamans tuent leurs enfants, élevons nos enfants sans elles.
ça va botter en touche, bien évidemment...
Et c'est le problème avec tous ces arguments pétés... il n'y a rien de convainquant pour quelqu'un qui n'est pas déjà d'accord avec elle. Ce livre, il faut bien le dire, ne s'adresse pas à moi, il ne parle qu'avec des convaincus dans le but de les radicaliser, de galvaniser ses troupes... Ce qui est inquiétant n'est pas le fond, qui est une juste une série d'idiotes, mais que des gens puissent se faire entraîner là dedans alors que justement, c'est que des conneries...
Ce qui m'a bien fait rire c'est lorsqu'elle dit que l'humanité se remettra de ne pas voir J'accuse de Polanski, mais qu'il va falloir choisir qui de l'homme ou de l'humanité va survivre... On nage en plein délire... Bien sûr que l'humanité se remettra de ne pas voir un film de Polanski, la question est plutôt la suivante : J'accuse est-il ce que l'on peut attendre d'un bon film ? (au titre de n'importe quelle autre)
Parce qu'une chose est sûre, c'est que l'humanité survivra sans son torchon... J'aurais bien aimé dire que son livre fera date dans l'histoire de la misandrie au XXIème siècle (dont on se moquera bien dans le futur), mais c'est juste trop mauvais, elles sortent toutes leurs conneries du genre les unes après les autres... disent toutes la même chose, avec une absence totale de rigueur intellectuelle... c'est juste bon pour l'oubli.
Je pourrais continuer à détailler pourquoi quasiment chaque ligne, lorsqu'elle dépasse le cadre de l'anecdote personnelle invérifiable, est juste une aberration... Mais bon si elle est heureuse... on laisser aller...
Créée
le 4 oct. 2020
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