Fiche technique

Auteur :

Gustav Regler
Genre : RécitDate de publication (pays d'origine) : 1958Langue d'origine : Allemand

Traducteurs :

Gaston Floquet, Jean Weiland
Parution France : 12 mars 1999

Éditeur :

Actes Sud
ISBN : 9782742721542, 9782742721542, 9782760920484

Résumé : Hemingway l’aimait, Malraux l’admirait, Aragon le haïssait. C’est dire que Gustav Regler ne laissa personne indifférent. Lui-même se méfia sa vie durant des hommes qui choisissent, enivrés par les encens de la renommée, de fermer les yeux quand on massacre les innocents. Parce qu’il aura pris très tôt son siècle à bras- le-corps, Regler, né en 1898 et jeté dès la sortie du lycée dans la Première Guerre mondiale, ne chercha pas à s’épargner, il fut de tous les combats, même les plus douteux. Comme de combattre les spartakistes dans les rangs des bataillons sociaux-démocrates, ou comme, plus tard, d’embrasser la cause stalinienne. Ce qui le sauva de l’infamie tient sans doute à sa ténacité, à ce besoin irrépressible de voir clair en lui, et partant de ne jamais pactiser avec les bourreaux, quelle que soit la couleur de leur uniforme. Là où tant d’intellectuels résistèrent à l’envie de résister par le fer et le feu, et préférèrent mener la guerre contre Hitler, Franco et les autres, en paradant sur les tribunes, lui, Regler, n’hésita pas à se mêler au peuple en armes. Ainsi, après l’assassinat de Rosa Luxemburg qui l’épouvanta, rejoignit-il Munich et sa République des conseils que la gauche comme la droite parlementaire noyèrent dans le sang. De même quitta-t-il dès 36 la France, sa terre d’asile, afin de s’engager dans les Brigades internationales où, blessé dans sa chair par la mitraille fasciste et dans son cœur par l’imposture stalinienne, il ne sauva sa vie que par la grâce d’une femme, qui lui redonna la force de ne pas abdiquer. Tour à tour récit initiatique, roman épique, fable amoureuse, et témoignage de première main sur l’histoire de notre temps, Le Glaive et le Fourreau, introuvable depuis 1960, ne peut donc que hanter quiconque le lira.