La situation économique du pays est catastrophique, puisque les productions industrielles et agricoles se portent toutes les deux pour le mieux. Afin de rétablir l'équilibre, le président du conseil, Léon Plantin, confie à quatre généraux la préparation d'une nouvelle guerre.
Pour en établir les modalités, le général de La Pétardière-Frenouillou (toujours avide d'organiser des goûters avec ses petits camarades chez sa maman) accueille tout ce beau monde dans son quartier général. A partir de là, nos militaires sont confrontés à de nombreuses questions:
Comment annoncer la nouvelle aux civiles ? Comment avoir le consentement de l'église ?… Mais surtout: Contre qui faire cette guerre ?
Le choix du pays à qui déclarer la guerre et la relation entre le général Audubon et sa mère sont des moments franchement cocasses. La satire par l'incongru et le grotesque accordée à la touche fantasque de Boris Vian, voilà un réjouissant programme.
L'absurdité des personnages et de leurs réflexions met en exergue la bêtise humaine. Dans un esprit frivole il tourne en ridicule l'état de guerre dans lequel se plonge notre société. Boris Vian s'amuse de la politique militariste sans cibler précisément mais en dressant une caricature aux larges influences.
Cette pièce n'est pas un simple pamphlet antimilitariste mais une satire qui touche toutes les couches de la société, politiciens, civiles et religieux en prennent aussi pour leur grade.