Le style d'Ellroy est si brillant que j'ai presque l'impression de le trahir en écrivant une critique sur son livre : jamais je n'arriverai à décrire avec des mots l'intensité qui en émerge. Rarement un thriller aura été aussi touffu et difficile. Les intrigues et les personnages se dessinent lentement, au fil des presque 600 pages (en poche). Le grand nulle part n'est pas une lecture de plage, il se mérite et se juge à l'aune des efforts du lecteur pour apprivoiser le récit. En récompense, une atmosphère de ville-univers à nulle autre pareille, des portraits d'hommes et de femmes formidables dans leur complexité.
Le potentiel de relecture de ce livre est immense.