Le Grand Voyage par LioDeBerjeucue
(Dans les épisodes précédents, Ayla, après avoir grandit chez les Néenderthal, fait la connaissance charnelle de plusieurs homos sapiens. Elle finit par choisir celui qui taille les plus beaux silex, et accepte de l'accompagner dans son Grand Voyage qui les ramènera d'Ukraine vers le Périgord.)
Voilà probablement le tome le plus longuet et le plus ennuyeux de la série. C'est pas l'Orient Express ni Easy Jet, ils voyagent à cheval, ce qui est déjà extraordinaire en soi à l'époque glaciaire, où l'on utilisait plus volontiers les chevaux pour se nourrir.
Ayla et Jondalar suivent donc la grande Rivière Mère, plus connue aujourd'hui sous le non du beau Danube Bleu padam padam. Leur voyage est assez monotone : cheval, chasse, campement, sexe, cheval, chasse, campement.
Il fallait donc introduire des peuplades, genre les Sharamudoï, les roumains dont je vous avait déjà parlé dans le tome 2. Petit intermède sympa, Ayla qui est guérisseuse soigne le bras cassé d'une vieille dame, ils lui demandent de rester, Jondalar dit non, Ayla pleure, elle révèle le secret de la contraception (une tisane de plantes) à tout le monde sauf à lui, petit vengeance mesquine, du coup Jondalar commence à se demander ce qui cloche, elle lui répond que les esprits trouvent que c'est moyen cool de tomber enceinte en voyage, il dit woké, trust the spirit, j'espère quand même que mon organe n'est pas cassé.
Jusqu'ici il est notable de souligner qu'à part deux ou trois mecs un peu racistes genre les néenderthal sont des animaux, mais bon, tu es blonde et mamelue, je veux bien croire le contraire allez, il n'y avait pas eut de vrai Méchant.
L'auteur, consciente que le lecteur commence à s'emmerder entre deux récits de montagnes et de forêt de pains séculaires, introduit donc le personnage d'Attaroa, Femme Qui ordonne du Clan des Autrichiennes Nazies. La théorie d'Attaroa c'est que les hommes ne servent à rien, pas même à tirer un petit coup de temps en temps, et que si on les supprime, il ne naîtra plus que des filles, qui gouverneront le monde. La science préhistorique pré natale n'étant pas encore très aboutie, ce n'est pas un franc succès. Anybref, elle prend en otage Jondalar, dont la virilité la heurte, avec la ferme intention de lui faire voir toutes les nuances de grey avant de l'émasculer et de manger son pénis. Évidemment Ayla arrive, dézingue tout le monde avec son arbalète et son Loup apprivoisé, met fin au régime nazi, sauve les femmes, les hommes et les enfants, ramène la fertilité et la paix dans le monde, boring.
Personnellement j'aurais bien voulu savoir comment cette société aurait survécu sans son intervention mais l'auteur est pour le triomphe de l'Amour, soit.
Encore un peu de ballade, les voici arrivés au pied du Glacier (les Vosges ou le Jura). Les bavarois sont des gens sympas qui savent fabriquer du savon et qui ont des saunas. Ici, Super Ayla et Super Jondalar exhibent leur savoir ancestral du sexe pour redonner confiance en elle à une jeune fille qui a été violée.
Ils reprennent la route, vite vite, faut traverser le glacier avant la fin de l'hiver, alors que si tu jettes un oeil sur la carte ci jointe, ils auraient pu le contourner par le Nord, mais c'est le territoire des Néenderthal, personne n'y va.
Là j'avoues que je me perds. On est d'accord qu'Ayla a été élevée par eux, elle sait qu'ils sont certes un peu rétrogrades mais pas méchants au fond, elle sait leur parler, elle en rencontre même un en chemin avec qui le courant passe bien alors pourquoi s'engager sur ce foutu glacier ?
Pour qu'Ayla, stressée par le danger de la traversée, oublie de prendre sa tisane contraceptive et que Jondalar lui fasse un bibou.
Dans le prochain tome, ils arrivent dans le Périgord. On espère un peu que le statut de super héroïne bonnasse d'Ayla va chuter et qu'elle va se faire charrier par sa belle famille, parce qu'elle commence à être insupportable de perfection, tu vas voir qu'elle ne va même pas avoir de nausées ni de vergétures.