Malko Swann vit dangereusement. Alcool, drogue, femmes, vitesse, il veut tout et tout de suite.

A la suite d'un concert donné à Carcassonne, il prend sa voiture et s'encastre sur le Pont du Diable pour oublier ce qui s'est passé ce soir-là et parce qu'il se sent seul.

Il en réchappe. Mais il n'entend plus la musique. Un comble pour un artiste.

A la suite de cet accident, Malko se referme sur lui-même et compte sur son plus proche ami.

Meurtres découverts par la police. Enquête.

Malko est la proie de ce qui semble être un meurtrier qui assassine tous les proches de Malko et qui l'encourage à effacer toutes les traces des meurtres. Rêves ou rêves éveillés, que vit Malko ?

Malko est-il fou ? En tous les cas, s'il n'est pas fou, il est lâche depuis de nombreuses années. Il se prend pour un génie, veut tout faire mieux que les autres.

On comprend à la fin pourquoi Sarah lui en veut mais elle croit tout de même en lui et en son innocence.

Malko vit entre réalité et passé. Ce passé de trois mois qu'il ne veut pas faire remonter à la surface et qui a tout fait basculer. Il ne sait pas ce qui lui arrive, pourquoi il fait peur même aux animaux. Son aura, ses yeux ?

Sire Cédric nous distille les informations au compte goutte. Il joue agréablement avec nos nerfs, nous laissant nous interroger sur les différents personnages. Une véritable manipulation de l'auteur mais aussi des personnages. Sire Cédric amène le lecteur vers quelque chose qui est faux.

Dès la trouvaille du premier corps et les premiers éléments de l'enquête, on se doute de qui sera suspecté. Même si l'enquêteur ne le sait pas encore lui-même. Mais on se demande déjà pourquoi ? Le plastique utilisé par Malko et l'assassin est le même.

Pour moi, dès le départ, Malko est innocent même si les indices que nous découvrons nous laissent penser le contraire.

On arrive à s'interroger sur le meilleur ami de Malko, mais le déroulement de l'histoire nous apprend une nouvelle inimaginable.

Pendant 3 mois, Malko a vécu dans le mensonge, dans le déni. Mais qui c'est qui l'accompagne, qui est continuellement à ses côtés ?

Jalousie, monstruosité, Malko a un caractère faible, il n'en fait qu'à sa tête.

Vu son prénom, je m'imaginais avoir devant les yeux le chanteur de Placebo, Brian Molko. En plus, Sire Cédric peut avoir une certaine ressemblance avec lui.

J'aime beaucoup le personnage joué par Vauvert. C'est un très bon flic, mais lui aussi est en proie à des problèmes dans sa vie. Une femme qui l'a quitté. Des songes, des rêves, des interrogations. Interrogations qui trouveront écho quand il interrogera un témoin qui tentera de lui faire comprendre qu'il doit laisser libre cours à ses intuitions et surtout qu'il doit s'interroger sur ce qui se passe dans sa tête.

Politicien véreux qui utilise des hommes de main ou la police pour faire le sale boulot.

Le roman conserve sa part de mystère car en définitive, on ne sait vraiment pas ce qui s'est passé et qui a tué toutes ces femmes. Un roman noir, un peu irréel, un peu gothique.

J'ai noté tout de même quelques incohérences. Des détails imperceptibles sur les gens sont donnés, ils sont flagrants pour le lecteur alors que pour le personnage, il faudra attendre quelques pages pour qu'il s'en aperçoive (ex : position du bras). Mais aussi, nettoyer un meurtre sanglant ne prend pas une demi-heure comme nous le détaille le roman. C'est irréaliste.

Merci à Jérémy pour cette formidable découverte.
Angélita
8
Écrit par

Créée

le 7 mai 2011

Critique lue 345 fois

Angélita

Écrit par

Critique lue 345 fois

D'autres avis sur Le Jeu de l'ombre

Le Jeu de l'ombre
Cynique75
5

Comment on se sent, quand la roue tourne ?

Tout d'abord, je n'avais jamais lu un Sire Cédric et donc j'ignorais que ce livre faisait partie de la saga Alexandre Vauvert et fait suite à l'enfant des cimetières, et même si l'auteur met une note...

le 20 févr. 2022

Le Jeu de l'ombre
Mio
9

Critique de Le Jeu de l'ombre par Mio

C’est la première fois que je lis un roman de Sire Cédric et je peux dire qu’il m’a surprise tout au long de l’intrigue qui au premiers abords me paraissait déjà vu (une femme retrouvée morte,...

Par

le 2 mars 2013

Du même critique

Le Revenant
Angélita
9

Critique de Le Revenant par Angélita

EN 1823, Hugh Glass participe à une mission comme trappeur dans l’Ouest américain. Mais il est gravement blessé par un grizzly. Le chef de l’expédition, Andrew Henry, décide que deux hommes doivent...

le 30 août 2014

10 j'aime

Alex
Angélita
9

Alex de Pierre Lemaitre

Alex est belle, elle a 30 ans, elle travaille comme infirmière intérimaire, elle porte toujours des perruques, notamment du roux. Elle n'a pas confiance en sa capacité de séduction. Dans le métro, le...

le 6 juin 2011

8 j'aime

2

Northanger Abbey
Angélita
8

Critique de Northanger Abbey par Angélita

Catherine Morland a de nombreux frères et soeurs. Elle a un père, membre du clergé. Elle n’a jamais été attiré par les études et l’art. Elle se comportait en garçon manqué. Mais vers 15 ans, elle...

le 20 juin 2015

6 j'aime

1