Une bombe de fantasy

J'ai toujours peur de relire Moorcock. J'ai lu tous ce que j'ai pu quand j'étais ado ; j'en ai revendu pas mal, et parfois la relecture fait mal...

Mais là, le monde à peine esquissé est d'une telle cohérence, le héros, son sidekick et sa Némésis tellement vivant, que je n'ai pas pu arrêter ma lecture.

Les esprits chagrins regretteront la simplicité, voire la niaiserie de l'intrigue. Le méchant est très méchant, les gentils sont très gentils, et le monde a besoin d'un sauveur en la personne de Dorian Hawkmoon, jouet de la balance cosmique. Il va devoir amener un peu de Chaos dans ce monde détruit par une Loi intransigeante, fasciste, symbole à peine voilée de l'Ordre Nazi. Toute l'oeuvre de Moorcock est basé sur ce schéma simple de l'équilibre du Multivers. Comme quoi, Marvel n'a vraiment rien inventé..

Je regrette pourtant que les auteurs d'aujourd'hui est perdu cette flamme, cette naïveté des premiers temps, de la SF de l'âge d'or des 50', des récits pulps des 30's, où le récit s'arquait autour du héros prométhéen, libérateur, qui abattait les murailles d'un monde sclérosé.