Fiche technique

Auteur :

Laure Gouraige
Genre : RomanDate de publication (France) : Langue d'origine : FrançaisParution France : 22 août 2024

Éditeur :

P.O.L.
ISBN : 978-2-8180-6133-6

Résumé : Gaïa écrit à son éditeur en faisant ainsi l’aveu ironique de sa propre difficulté dans l’existence. Les troupes américaines se retirent d’Afghanistan, et la voilà qui décide : « L’Afghanistan, pas mon problème ! » Accablée par son époque, Gaïa croit qu’en changeant de ton et de registre, elle parviendra à mener une existence légère et gaie, comme celle qu’elle voudrait raconter dans le livre qu’elle n’a pas encore écrit. Débarrassée de l’Afghanistan, il lui reste néanmoins ses parents. Ils ont beau vivre à New-York, ils s’incrustent dans sa vie à toute heure du jour. Au téléphone, le père, qui se convertit au judaïsme, commente inlassablement Joyce ou Hegel, assommant sa fille de recommandations et de jugements. Comment écrire une comédie avec des parents pas comiques ? À New-York, cette ville que Gaïa exècre, sa mère démolit son projet. C’est un peu léger, lui reproche-t-elle. Oui, c’est exactement l’objet du livre. Et surtout pas de romantisme ! Parce que c’est un peu caoutchouteux, l’amour. Mais quand Gaïa rencontre Marcus, un Allemand vivant à New-York, cette histoire lui colle à la peau ; dommage qu’on ne puisse se débarrasser de l’amour comme de l’Afghanistan ! Et à Paris, il faut oublier les États-Unis, ne pas céder aux injonctions de ses parents, chercher l’inspiration ailleurs. Peut-être au magazine où Gaïa est journaliste de mode, et pendant la fashion week, ou durant les soirées tout à fait convenues qu’elle observe avec ironie. Pas évident de savoir ce qu’il reste de la mode en dehors du fric et du commerce. Une pente douce vers un écœurement généralisé qui plonge Gaïa et ses deux amies dans des conversations un peu trop alcoolisées mais hilarantes. La mode, ce n’est plus un projet d’avenir ! L’a-t-elle seulement déjà été ? Et la littérature ? Laure Gouraige réussit un livre d’un humour irrésistible où le désir éperdu de légèreté ne fait que nous rappeler à nos plus vives contradictions dans l’existence.