Que d'ellipses, que de phrases allusives et de connivence vacillante. Jamais les personnages n'abordent le sujet qui les occupent. Ils préfèrent tourner interminablement autour du pot et sonder furtivement leur interlocuteur dans un ballet de "tu me comprends?", "je te comprends.", "personne ne nous comprend". Et ce narrateur qui n’arrête pas de proférer des sentences définitives et souvent contradictoires sur les sujets les plus divers et les plus absurdes, laissant son auditoire alternativement septique ou parfaitement convaincu sans qu'on comprenne bien pourquoi telle ou telle affirmation remporte l'adhésion plutôt qu'une autre. "Il est évident qu'on ne peut pas lire Hegel sur ce bateau, non on ne peut pas." "- Est-ce qu'on sait toujours ce que l'on veut me demanda-t-elle. - Oui, dis-je, on le sais toujours." Et trois pages plus loin : "Comment savoir?"
Que d'ennui, que de vide et de répétitions.
Certainement que je manque de la subtilité nécessaire pour m’enflammer devant les signes ténus de la naissance d'un amour contenu. Humff...