Je l'ai lu dans le train en m'endormant entre chaque nouvelle, et j'ai lu les deux ou trois dernières d'une seule traite pendant la dernière ligne droite. La première, l'histoire d'un tambour, est un peu nulle, d'ailleurs on comprend même pas ce qu'elle vient faire là. Pas de femmes, pas de fantastique. C'est un général qui parle à un tambour et qui lui dit que le sort de la bataille dépend de lui, de comment il va frapper sur son tambour.
Les suivantes sont bien meilleures. Très belle histoire du capitaine qui vit dans un bateau échoué, et qui se remémore chaque instant sa vie passée avec sa femme, en mer, pour soi-disant échapper aux méfaits de l'âge. Manque de bol après quelques mois de traversée, tempête, la femme meurt de fièvre, son mari jette le corps dans le pacifique et installe son bateau sur la côte Est, avec son second. Il finit par planter du blé, et, miracle de la nature, comme souvent chez Bradbury (du côté des chroniques martiennes), le blé pousse d'une manière incroyable et donne naissance à une mer d'épis au milieu de la plaine. La mer est revenue au capitaine, il peut donc mourir heureux et se faire inhumer dedans, comme sa femme qu'il rejoint ainsi.
Après y a "la femme illustrée", une histoire loufoque d'une femme obèse intégralement tatouée par son mari qui l'ayant finie se lasse d'elle, elle vient donc demander conseil à un psychiatre.
L'histoire de deux mecs en Arizona ou dans le Nevada, qui découvrent le mirage d'une ville géante, et veulent faire payer les gens pour l'admirer, bof.
Et enfin, peut-être la plus mauvaise, et qui bizarrement donne son titre au recueil, le meilleur des mondes possibles. L'histoire de deux mecs qui se disent, oh, qu'est ce que ce serait bien si on pouvait avoir toutes les femmes qu'on veut. Si une seule femme contenait toutes les femmes du monde et qu'elle serait vôtre, ce serait le meilleur des mondes possibles.
Bête à mourir, c'est dommage de finir là-dessus. Si vous aimez Bradbury et les nouvelles fantastiques, je conseille chaleureusement "The Illustrated Man", ou "l'homme illustré" en français, infiniment plus intéressant.