Ce livre, je l’ai lu pour le prix roman des étudiants auquel je participe pour la deuxième fois. Je dois dire que c’est l’occasion de découvrir des livres sur lesquels je ne me serai pas arrêter.
Ce livre est donc le premier des dix que je dois lire (pas sûr que j’y arrive !). J’ai choisi de commencer par ce livre parce que je voulais en découvrir un peu plus sur une période de l’histoire qui m’est totalement inconnue, à savoir la grande Terreur en URSS dans les années 30.
Je dois dire que tout d’abord j’ai appris beaucoup de choses dans ce livre en suivant le parcours d’Alexei Féodossiévitch Vangengheim, le créateur du service météorologique de l’URSS. Dans la folie du régime stalinien, il est arrêté et accusé à tort pour trouver un coupable aux échecs de la politique agricole.
A travers les recherches d’Olivier Rolin, on découvre la vie dans le goulag des îles Solovki qui a été créé pour creuser un canal entre la mer blanche et la mer baltique, inutile parce cette mer est prise par les glaces 8 mois sur 12. Mais dans ce goulag, il y a un petit trésor, sa bibliothèque richement dotée. Je dois dire que j’ai été surprise de trouver une bibliothèque dans un goulag. Alexei se voit donc attribuer un travail dans cette bibliothèque. Mais c’est bien la seule chose positive de ce camp parce que les conditions de vie sont très rudes, surtout en hiver au-delà du cercle arctique, même si on ne fait pas des travaux de force.
J’ai donc découvert la cruauté du régime stalinien qui au cours de cette période a tué près d’un million d’homme au cours de la grande Terreur.
Pour Alexei, on ne peut qu’être touché et attristé par son histoire. C’est un innocent parmi des milliers qui est mort pendant cette période. Ce qui m’a le plus choquée, c’est qu’il croit toujours au régime communiste et qu’il va être innocenté. J’espère juste qu’il s’est rendu compte qu’il n’était rien pour ce régime. Tout le long de sa détention, il envoie des lettres à sa femme et des dessins à sa fille (que l’on trouve en fin de livre). Ce discours si optimiste dans les lettres est peut-être aussi fait pour les protéger.
Si j’ai aimé parcourir l’URSS de cette époque bien que c’est une époque sanglante, j’ai eu plus de problème avec le style de l’auteur. C’est trop journalistique, il rapporte des faits et des faits, sans émotions. Il nous assomme de noms et de détails historiques qui certes nous permettent d’apprendre pas mal de choses mais qui en même temps alourdisse la lecture parce qu’ils ne font avancé l’histoire.
En bref, c’est un livre qui m’a fait découvrir une période de l’histoire que je ne connaissais pas mais qui aurai pu me toucher davantage s’il avait été écrit d’une autre manière.