Vulgarisation et ... interprétation

Je fais partie de celles et ceux qui aimeraient lire les grands philosophes mais qui ne prennent pas le temps de la faire, d'autant plus que je ne peux pas tous les lire dans leur langue d'écriture et que parfois je me méfie des traductions. Spinoza est en plus réputé pour être assez difficile à lire. Il a pensé beaucoup, maintenu des correspondances mais finalement il a peu publié de son vivant. Il souhaitait certainement polir ses idées autant que les verres de lentilles qu'il préparait. Contrairement à d'autres intellectuels qui se sont mis sous la protection de riches mécènes, Spinoza a travaillé tous les matins pour garantir son indépendance et passait ses après midi à étudier et à écrire. Mais là je m'éloigne du vrai sujet.
Dans ce livre, vous apprendrez beaucoup de choses sur la vie et l'oeuvre de Spinoza. En ce sens Frédéric Lenoir fait un vrai travail de vulgarisation. Mais, Frédéric Lenoir est aussi un auteur qui a déjà beaucoup écrit et qui projette une partie de sa pensée à travers ce texte. Heureusement il est assez aisé de voir quand l'auteur exprime son opinion, mais parfois la frontière est flou et j'ai un peu l'impression que l'interprétation prend le dessus.
Tout ce que je sais de Spinoza en dehors de ce livre je le dois à Wikipédia, au livre de Irvin Yalom : le problème Spinoza et à quelques références croisées à Nietsche, je ne suis donc pas une experte mais je vous invite quand même à confronter plusieurs points de vue, voire même pour les plus courageux.ses à vous lancer dans la lecture de l'Ethique.