Ce récit d'aventure est typique du genre, rassemblant dans ces pages les témoignages de plusieurs narrateurs relatant des faits peu ordinaires, et laissant ensuite au lecteur le loisir de décider ce qu'il en est réellement. Malgré un sujet peu banal
(Doyle revisite le mythe des Atlantes),
le profil des protagonistes est pour le moins typé : Maracot le savant fou, Scanlan le technicien débrouillard, et Headley, le jeune zoologiste et principal rapporteur des évènements.
En plus de son style suranné, le texte souffre de ce moralisme désuet qui abondait au siècle dernier. (Il critique une société qui délaisse la spiritualité au profit d'un esprit purement scientifique.) Doyle aurait très bien pu clotûrer son récit à la fin du chapitre 5, dont l'épilogue, court certes, était néanmoins tout à fait satisfaisant. Cependant, il a fallu qu'il rajoute de nouvelles aventures sous-marines, et au chapitre 7,
un bizarre affrontement entre un démon et un ange (?!)
qui fait du coup basculer l'ensemble du texte dans un sous-genre indécis aux relents de mysticisme. Cela gâche un peu l'expérience.