Le Nazi et le Barbier par SuperCertes
Qui est Max Schulz, fils illégitime mais aryen pur souche ? Se moque-t-il de nous ? Cette histoire de fils de pute (littéralement, Max est le fils d'une femme qui se laisse entretenir par quelques hommes) est vraiment trop grosse, trop invraisemblable.
En tout cas, je déteste Max Schulz. Il représente tout ce qu'il y a de plus haïssable. La figure parfaite de l'homme pour lequel on ne ressent pas une once d'empathie.
En même temps, je déteste aussi Itzig Finkelstein. Cet homme qui profite de sa position de martyr mais recommence sa vie comme si de rien n'était, finalement, pour devenir un notable israélien ; il n'y a rien de plus écoeurant.
Mais j'adore Edgar Hilsenrath. Son roman totalement schizophrène, dont le ton évolue avec son personnage, est bienvenu, tant il implique son lecteur dans un pacte littéraire, tant il offre une vision acerbe de ce qui doit rester acerbe.
Loin d'être amoral, Le Nazi et le Barbier se montre d'une grande sagesse.
La fin est là pour le rappeler aux plus sceptiques.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste