Le style d'écriture naturel et la description "vraie" des personnages m'ont rapidement fait entrer dans l'histoire de cette longue novella, située entre SF et fantastique : du jour au lendemain, les pensionnaires d'une maison de retraite subissent d'étranges décharges énergétiques dans leur cerveau, suivis de visions d'images...
Si d'emblée je n'ai pas aimé l'inévitable et indécrottable pensionnaire commère et son amie bigote, j'ai tout aussi rapidement ressenti beaucoup de sympathie pour Henry Erdmann, le physicien nonagénaire, incapable d'analyser une situation autrement que par la science. Et il y a Carrie... l'aide-soignante qui a une grande affection pour Henry et dont le sort de femme battue ne peut laisser indifférent.
Nancy Kress a su dépeindre (presque tendrement) la vie quotidienne dans cette maison de retraite et les réactions de ses habitants avec réalisme... il n'en va pas de même pour le scénario science-fictif dont l'épilogue mystificateur ne m'a pas convaincue. Une lecture en demi-teinte.