Pierre Bottero, ou l'art de manier les mots

Le Pacte des Marchombres a été et est toujours ma trilogie préférée.
Je la préfère d'ailleurs à La Quête d'Ewilan et aux Mondes d'Ewilan, malgré leurs qualités indéniables. Il est d'ailleurs essentiels de les avoirs lu avant de lire le troisième livre du Pacte des Marchombres
Certains lui reprocherons un scénario trop classique, celui d'une jeune orpheline qui peut à peu devient une héroïne aux yeux des siens. Je dirais que Pierre Bottero a su s’approprier les codes de la fantasy et donner vie à un personnage profondément attachant, qui possède ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses, et qui tente de suivre sa voie dans un monde parfois très cruel.
Mais ce qui fait vraiment la force de ces livres, c'est la manière dont l'auteur a su agencer les mots pour raconter son histoire. Tout est raconté d'une telle manière que même les scènes de combats les plus violentes pourraient sembler poétiques. Lorsque je lis ces livres, je ris et pleure avec Ellana, j'aime et je déteste avec elle, je sens presque le vent souffler dans mes cheveux. Et je ressent, surtout, cette quête perpétuelle de liberté que suit le personnage principal comme je ne l'ai jamais senti auparavant.
Mon évaluation est peut-être biaisée du fait que j'ai découvert cette série lorsque j'étais adolescente et que Ellana était un des seuls modèles d'héroïnes véritablement fortes que je connaissais. Mais aujourd'hui encore, malgré les années qui ont passé et les nouvelles héroïnes découvertes, je garde un souvenir ému du Pacte des Marchombres. Et je continue régulièrement de relire la série, afin de goûter encore et encore aux émotions qui ne manquent pas de parcourir mon corps tout au long de cette quête majestueuse.