Le Papillon des étoiles par soyphrenn
Bon... Commençons par le commencement. Werber m'a fait découvrir la lecture. Ouais, carrément ! J'avais dévoré «Les fourmis» à un point que j'ai appris à aimer lire. Mais bon, quand on voit ce qu'on nous faisait lire à l'école à l'époque... Mais depuis, c'est la chute pour Werber. Et on n'est toujours pas tombé au fond apparement. On tombe, on chute et on attend... On se demande quand on atteindra le fond. Les thanatonautes s'en sort relativement bien dans mon souvenir mais la suite avec les anges... On sent déjà que quelque chose se passe : Werber trébuche. La suite est une série de déceptions. On croit atteindre le fond avec la série «Nous, les dieux». Une fable sans queue ni tête... On pourrait se poser la question pourquoi je continuais à lire Werber, la nostalgie de retrouver «Les fourmis» sans doute. Quoi qu'il en soit, Werber n'écrit plus que pour lui-même, une auto-satisfaction exécrable. Mais pourtant quoi qu'il touche, cela se transforme en un immonde déchet innommable, ses BD, ses essais pseudo-philosophiques, son film, son jeu-video... C'est catastrophique et le pire dans tout ça, c'est sa sur-estime de lui-même. Il se voit comme un génie incompris. MOUHAHAHAHA ! Si, laissez-moi rire !
Bref, parlons du «Papillon des étoiles». Le dernier roman que j'ai lu et que je lirai de Werber. J'ai assez donné en temps et en argent. En un mot, c'est trop naïf. On dirait un roman écrit par un écrivain qui ne connait rien à son sujet. Pathétique pour un scientifique de formation. Comme si Werber se disait que son génie est tel qu'il n'a pas besoin de se documenter. Ca a beau être un roman «philosophique», il faut une base sérieuse, rigoureuse et documentée. Sinon ça ne marche pas, la mayonnaise ne prend pas.
Quelques exemples en vrac non exhaustifs ?
- 4h pour faire rentrer les 144 000 habitants du Cylindre avec les animaux, les provisions... ? Je décroche.
- Du suspens à deux sous avec ce chat avant le décollage. C'est guignolesque.
- L'installation de l'environnement dans le Cylindre qui fait 32km de long en 1 semaine ? Je n'y crois pas.
- Un nouveau calendrier dans le Cylindre qui correspond au calendrier terrestre ? Incohérent.
Etc...
On pourra dire que je suis trop terre à terre ou que je me bloque à des détails mais comme je le dis, il me faut une base solide pour y croire. Après, Werber peut nous conter une fable philosophique, pleine d'humour, pleine de réflexion sur la religion, l'Homme, la société... qui pourrait être pertinente si le reste suit. Mais on sent que le roman a été bâclé. Il dégage parfois un faux air de «Fondation» d'Asimov avec ce passage de génération en génération et ses gouverneurs. Mais ici, c'est trop superficiel. Au lieu de ne prendre que quelques périodes et bien les décrire, il nous offre je ne sais combien d'époques décrites en 7 lignes... On dirait que ça a été écrit en quelques semaines. Alors que la pirouette finale donne une belle profondeur vertigineuse au récit. Et même si elle est très mal amenée, elle satisfait tout juste le lecteur (j'ai failli abandonné la lecture plus d'une fois). Un mot me reste en travers de la gorge : naïveté. Replongez dans Fondation plutôt !