Un jeune garçon. Un Dieu maléfique. Une prophétie. De la Fantasy quoi !
< Note et critique pour l'ensemble du cycle >
Garion est un jeune garçon qui a grandit dans la ferme de Faldor, élevé par sa tante Pol. Parfois, il reçoit la visite de Sire Loup, le vieux conteur qui mène une vie de vagabond. Puis un jour, tout bascule. Ceux que Garion croyait connaître semblent cacher bien des secrets, et le garçon se retrouve rapidement entrainer dans un long et périlleux voyage.
Avec son jeune héros plein de ressources mystérieuses, son parcours initiatique semé d’embuches et de rencontres, et sa prophétie qui annonce la mort du Dieu maléfique des Angaraks, on ne peut pas dire que la Belgariade fasse dans l’originalité. Et c’est la seule chose que je lui reprocherais. Il s’agit d’un cycle de High Fantasy finalement assez classique, comme on pourrait en lire beaucoup d’autres et qui reprend les codes bien établis du genre.
Et pourtant il semble nécessaire de nuancer ce propos en replaçant l’œuvre dans son contexte. En effet, le cycle est sorti entre 1982 et 1984, à une époque où la fantasy initiée par Tolkien est encore en plein essor. En réalité, la Belgariade fait partie de ces œuvres qui ont imposé les codes de la fantasy moderne, et si l’ensemble nous laisse une impression de déjà-vu, difficile de le lui reprocher lorsque l’on juge avec 30 ans de retard. En cela, la Belgariade conviendra parfaitement à ceux qui souhaiteraient découvrir le genre, là où les connaisseurs pourraient rester un peu plus de marbre.
Mais passons sur cet aspect car la Belgariade garde malgré tout beaucoup de qualités. La principale réside dans ses personnages tous plus attachants les uns que les autres. Encore une fois, on retrouvera les grands archétypes si chers à la fantasy, mais leur traitement et leur caractère les rendent suffisamment vivants pour accrocher le lecteur. On les apprécie, on aurait même parfois l’impression de faire partie de l’aventure à leurs côtés, et au final c’est bien ce que l’on demande à ce genre de littérature.
L’histoire se suit donc assez bien. La lecture est fluide, agréable (quelques coquilles dans l’édition Pocket mais rien de rédhibitoire), et il y a une bonne maîtrise du rythme et des ellipses. J’ai personnellement noté une baisse de régime sur la deuxième moitié du tome 3 qui parait un peu plus longue, mais la fin parvient à relancer l’intrigue, nous permettant de poursuivre sur les tomes 4 et 5, à la hauteur des premiers.
Plutôt gentillet et non dénué d’humour, la Belgariade s’avère finalement être un cycle de fantasy sympathique, pas forcément original, mais porté par des personnages attachants et un monde enchanteur. Et même si je n’y reviendrai pas tout de suite, l’envie de me replonger parmi ces héros grâce à sa suite (La Mallorée) me prendra bien un de ces quatre, donc c’est positif !