Le Pire n'est pas certain
Fiche technique
Auteurs :
Raphaël Larrère, Catherine LarrèreGenres : Essai, ÉcologieDate de publication (pays d'origine) : 10 septembre 2020Langue d'origine : FrançaisÉditeur :
Premier ParallèleISBN : 978-2850610424Résumé : Un essai incisif et solide qui montre les limites des théories de l'effondrement, d'un point de vue scientifique et éthique. La chose est entendue : nous ne vivons plus dans un système climatique stable, la biodiversité s'érode, les océans s'acidifient, le monde devient chaque jour plus toxique. En entrant dans l'ère de l'Anthropocène, nous avons perdu le contrôle de notre monde, qui menace de s'effondrer tel un jeu de dominos. La science de l'effondrement, ou collapsologie, affirme que la catastrophe est inévitable, et que nous n'avons pas d'autre alternative que celle de nous y préparer. Le monde se referme sur nous comme un destin : il nous faut accepter la chute, que l'on s'en désespère ou que l'on y trouve une jouissance coupable. Autrement dit, "il n'y a pas d'alternative" – comme le disait en son temps Margaret Thatcher, papesse des politiques libérales. Or il y a une alternative – il y en a même de très nombreuses, car ailleurs, la catastrophe est déjà arrivée et a déjà donné naissance à des mobilisations politiques et écologiques, à de nouveaux systèmes de solidarité et de nouvelles manières de produire. Le catastrophisme, cette construction qui touche les classes moyennes occidentales, c'est un "récit du Tout", un récit dépolitisé qui nous encourage à nous prendre en charge de manière privée, par l'entraide. Or s'il y a une chose que nous a montré la crise du Coronavirus, c'est que nous avons besoin d'État. Pour éviter la catastrophe – car elle est évitable – il faut politiser l'écologie, rompre avec un discours global et voir ainsi se rouvrir les possibilités d'action, dans leur pluralité.