Lorsque ce texte est sortie, il était assurément subversif et nécessaire. Aujourd'hui, il a pris quelques rides, en partie parce que la société change vite, et en partie parce qu'il continue de trimballer l'idée qu'être mince est plus valorisant qu'être gros. Cela étant dit, puisque le propos est surtout centré autour des addictions alimentaires et de la boulimie, on peut toujours y trouver de la pertinence.
Les principaux points :
- on ne peut pas perdre ce que l'on ne possède pas, même le poids. Toute modification corporelle passe par une connaissance du corps réelle et non fantasmé
- on projette tous des choses dans un moi gros et un moi mince. Il se peut qu'être gros soit une protection inconsciente, alors même qu'on a envie d'être mince en quel cas il est nécessaire de reconnaitre les contradictions personnelles,
- retrouver le goût de son corps et de la nourriture est indispensable pour savoir s'écouter. La privation ne marche pas.
La conclusion générale serait qu'en suivant le protocole de self help donné dans le livre, plus besoin de faire des régimes.
C'est intéressant et visiblement elle a connu beaucoup de cas de réussite. La question aujourd'hui, devient : est-ce toujours d'actualité avec les évolutions des modes de vie et de l'industrie agro-alimentaire, par exemple ? Et faut-il n'être pas gros ? Vastes questions.
Je suis preneuses d'autres lectures que vous pourriez suggérer sur le thème de la grossophobie, car celui-ci est passé à côté de ce sujet !