Le Printemps d'Helliconia par manusauvage
Le cycle d'Helliconia est souvent cité comme un truc majeur en SF. Le soucis, c'est que c'est un poil vieillot. On voit bien les bonnes intentions, l'engagement de l'auteur, limite on aimerait bien se persuader de l'efficacité de ses arguments féministes. Et on sent bien aussi que ce monde a un putain de potentiel.
Mais c'est comme regarder un film de Fritz Lang en 2010. Trente ans après sa publication, Helliconia a pris un sacré coup dans la gueule. C'est trop long à se mettre en place, certaines parties du livre servent probablement à construire la suite mais ne sont plus du tout exploitée dans le premier bouquin, et, ironiquement pour une oeuvre présentée comme une fine analyse anthropologique et une critique subtile et subversive de notre monde, c'est horriblement manichéen.
Bref, c'est loin d'être nul mais je me suis quand même souvent ennuyé.