Le Retour des ténèbres par Nonivuniconnu
Nightfall (lamentablement traduit par Le Retour des Ténèbres, donnez moi un flingue) part plutôt bien pour un roman de SF. L'idée est simple et prend place sur une planète quelconque, semblable à la nôtre sauf sur un point : elle a dans son entourage six soleils, avec pour conséquence que la nuit n'y tombe jamais. L'intrigue commence alors que des découvertes scientifiques s'accumulent à propos de cataclysmes survenus à intervalles réguliers à des époques reculées et que, parallèlement, une puissante secte annonce la venue imminente du prochain de la série. Elle en précise même la date mais surtout la nature : la tombée de la nuit, pour quelques heures, accompagnée d'un phénomène terrifiant appelé « étoiles ».
Mais j'arrête là, l'idée n'étant pas de savoir si cela va arriver, mais de comment cela va arriver, et des conséquences qu'un tel phénomène pourrait provoquer sur une espèce pour laquelle l'obscurité est un cauchemar. En fait, cela m'a un peu fait penser au Ravages de Barjavel, en moins marquant cependant. Pourtant, Nightfall est cosigné par deux pointures : Robert Silverberg et Isaac Asimov themselves, casting 5 étoiles pour un roman SF. Mais non. D'Asimov, pour ne citer que lui, je n'ai retrouvé ni l'inventivité débordante et le sens du suspense que l'on peut trouver par exemple dans le cycle de Fondation. L'idée est là, le talent aussi, mais en mode mineur. J'ai lu tellement mieux de l'un et l'autre, alors que leurs bibliographies me restent largement inconnues, que voilà : bof.