Encore un Mankell, un vrai et bon polar même sans l'inspecteur Wallander. Ici, le héros est un jeune policier de 37 ans qui apprend qu'il a un cancer et ne sait trop s'il doit se considérer comme condamné ou en attente d'une nouvelle vie. Volontairement, il se met sur la touche et part à l'autre bout de la Suède pour enquêter sur la mort d'un ancien collègue qu'il pensait pourtant bien connaître.
Et les monstres du passé refont surface. Sur fond de racisme, xénophobie et barbaries perpétrées durant la guerre, l’auteur détricote la Neutralité de façade affichée alors par la Suède. Plus profondément, il montre combien la chasse aux criminels de guerre fait apparaître la présence forte, destructrice et actuelle du nazisme au cœur d'une franche de la population bien décidée encore à faire triompher les idées de cet Hitler.
On lit ce retour sur le passé comme un polar, cela peut faire frémir.
On lit ce livre comme un fait de société, cela devrait faire réfléchir ... je l'espère, du moins!