Court texte ciselé de Pierre Michon, comme tous ses textes, c'est quasiment un pléonasme. Une économie de mots pour raconter cette histoire et celle des peintres italiens du 17ème, de leurs mécènes, la famille Barberini notamment, qui nécessite néanmoins si l'on est curieux et/ou pas très au fait des uns et des autres une petite recherche. Personnellement, j'aime bien, je me cultive, je ne savais pas que la famille Barberini, celle du pape Urbain VIII fut une grande famille riche mécène.
Il y est question des difficiles conditions de vie des pauvres à l'époque et de leurs désirs de s'élever dans la société, leur envie de profiter un peu aussi de douceurs, de luxe et de beauté. Quatre siècles plus tard, les choses n'ont pas beaucoup changé, certains -un petit nombre- profitent toujours des richesses pendant que le plus grand nombre trime pour pas grand chose. Pierre Michon parle aussi de peinture, thème récurrent chez lui. Mais surtout tout est dit avec une élégance et une érudition évidentes, c'est beau et prendre son temps est d'une part nécessaire pour ne rien rater et tout saisir et d'autre part pour en profiter le plus longtemps possible.