Deuxième volume du cycle Drenaï, qui débute avec Légende, que je n'ai pas, donc x) Le cycle compte onze volumes au total, qui constituent chacun une histoire indépendante, même si certaines sont liées plus directement (Waylander est une trilogie, par exemple). Bref, ici, nous nous intéressons donc à une aventure (la seule, d'après ce que j'ai pu lire ailleurs) qui met en scène Tenaka Khan, ancien soldat du Dragon.
Le pitch est classique. Une prise de pouvoir, une trahison, une vengeance. On sait dès le départ comment c'est plus ou moins censé se finir, donc. Et, en effet, très vite, les personnages et leurs relations apparaissent très classiques. Gemmell déroule consciencieusement sa partition, mais sans aucune vraie surprise, et la nature de sang-mêlé de Tenaka Khan n'est finalement guère utilisée. Malgré ce manque d'originalité au début, on se laisse prendre à cette histoire, c'est bien mené, bien fait, on passe un bon moment.

Puis arrive la seconde partie...
Et là, on entre dans tout autre chose. Ceska n'apparaît qu'à ce moment, pour ne revenir qu'une seule fois ensuite, mais surtout, Tenaka et Scaler se confrontent à leurs origines, à leurs destins, et on sent que, si la fin sera ce qu'on attendu, elle sera aussi et surtout très nuancée.

Et, en effet, Gemmell passe d'une quête fantasy classique à quelque chose de plus sombre, quelque chose qui nous fait dire que le remède pourrait être pire que le mal originel. Tenaka Khan, dont on suit la quête de vengeance avec une certaine empathie au départ, éveille chez nous de la méfiance, comme chez d'autres personnages.
La bataille finale est juste un monument de jeu de massacre de classement d'affaire vite fait. Ce qui vient nous titiller, c'est l'épilogue. Épilogue qui annonçait une suite, un combat déchirant et violent, le retour du Comte de Bronze face au Prince des Nadirs... Mais, pour la raison que l'on sait, Gemmell ne nous offrira jamais cette suite, que l'on imaginait épique, aux aventures du Khan.

Reste, avec Le Roi sur le Seuil, un bon moment de fantasy qui surprend dans sa seconde partie, et qui nous entraîne dans une aventure plaisante.
Une partition bien récitée par David Gemmell, et de façon assez efficace pour satisfaire.

PS
Et puis, les personnages principaux ont la quarantaine bien tassée pour la plupart, ça change de pas mal ^^
Lonewolf
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le 22 oct. 2011

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