Great !
Un peu long : on est bien content d'arriver au terme des 600 et quelques pages... Pas de passages creux néanmoins, riche en rebondissements (trop peut-être même !). L'intrigue est bien ficelée, on...
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le 23 mars 2012
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Il s'agit là du sixième roman de Jean-Christophe Grangé. Il y a eu d'abord « le vol des cigognes » en 1994, le célébrissime « Rivières pourpres » en 1998 (porté à l'écran par Mathieu Kassovitz en 2000), « le concile de Pierre » en 2000 (adaptation cinématographique de Guillaume Nicloux en 2006), « L'empire des loups » en 2003 (lui aussi porté à l'écran en 2004 par Chris Nahon), puis « La Ligne Noire », en 2004 qui était aussi le premier volet de la Trilogie sur le "Mal" primitif et préhistorique, le « Serment des Limbes » étant le second volet et « Miserere » en 2008 le troisième (entre temps il publiera aussi « La Foret des mânes » en 2008).
Jean -Christophe Grangé étudie à la Sorbonne où il passera une maîtrise de Lettres puis devient rédacteur publicitaire et travaille pour une agence de presse. A partir de 1989, il devient reporter international et parcours la planète pour ses reportages, (Il travaille pour des magazines tel que Paris-Match, le Sunday Times et le National Geographic). Il fondera ensuite sa propre agence et deviendra free-lance et financera lui-même ses expéditions qui seront pour lui une source d'inspiration considérable pour ses romans. Il obtiendra la consécration pour un journaliste : le Prix Reuter (en 1991) et le Prix World Press (en 1992).
Le pitch: Luc Soubeyras et Mathieu Durey sont des amis d'enfance, les meilleurs amis du monde. Tous les deux mus par une foi envers Dieu infaillible; par la croyance en Dieu et au Diable, au Bien et au Mal. Ils font ensuite un parcours différents, chaotique mais qui finalement les amène tous les deux à devenir flics au « 36 ». 36 Quais des Orfèvres, où un étage les séparent mais avec le temps, ils se croisent sans presque même se voir. Matthieu ne sait plus rien de son ami, jadis si proche.
Alors, le début du livre commence par un drame: le suicide de Luc Soubeyras. Il est dans le coma et personne ne peux dire s'il se réveillera un jour et s'il gardera des séquelles de son geste ou non. Matthieu est sous le choc, mais surtout, en tant que catholique, il n'accepte pas la possibilité que son ami, croyant lui aussi ai pu commettre un acte qui serais en totale contradiction avec leur foi. Alors, Matthieu se lance alors sur les traces de la dernière enquête que Luc semble avoir menée ; ceci afin de comprendre et donner un sens à son geste.
Nous plongeons là dans un thriller « mystique » où le thème du fanatisme religieux est omniprésent et où l'on s'embarque dans une traque du diable en personne et la question est : jusqu'au faut-il aller ? Avec un vieux fond de « L'Enfer » de Dante, un livre démoniaque avec un tueur d'une précision, d'une organisation, avec des connaissances très développées en sciences humaines et naturelles, en médecine et …en satanisme. Les éléments de l'enquête sont tellement disparates qu'il semble impossible de les rattacher les unes aux autres et semblent ne mener nulle part: nous passons des systèmes de prostitution africaine, à un meurtre commis dans le jura puis un autre en Estonie. le seul point commun identifiable: les victimes ont toutes vécues une « expérience de mort imminente » (NDE – Near Death Experience). Alors au fil des découvertes que fera Matthieu, nous remontons inexorablement vers « La Gorge », l'origine du Mal.
Je dirais en substance qu'à mon humble avis, il s'agit là d'un excellent opus à la fois époustouflant (où l'on y retrouve le style, court et concis, le phrasé et l'atmosphère des « Rivières Pourpres ») et envoutant, troublant, émouvant, tellement réaliste et toujours crédible même dans les cas les plus improbables. En deux mots : diaboliquement efficace !
Ses romans toujours ultra-documentés, les scènes toujours d'une netteté quasi-chirurgicale, sont d'une précision telle qu'on en a des frissons tout au long de la lecture et qu'on a du mal à lâcher le livre avant la fin! Mais il convient absolument de préciser : « âmes sensibles « s'abstenir ! En effet, beaucoup de scènes de ce thriller efficace sont violentes voire « gore ». Les descriptions sur la décomposition des corps notamment sont d'une précision extrême et on assiste vers le dernier quart du livre à un véritable bain de sang qui ne nous épargne vraiment aucunes horreurs.
Par contre, contrairement à certaines critiques, je trouve que la fin est loin d'être bâclée, même si elle reste tout de même un peu « attendue ». de quoi être légèrement déçu(e)s par rapport au rythme haletant et au suspense dont il nous dispense tout au long du livre ? Non, cela n'affaiblit en rien la force captivante de ce roman, définitivement.
Créée
le 10 oct. 2017
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