Amnésie sélective
Pierre Lemaître justifie la publication de ce premier roman, rédigé en 1985 et jamais édité, par une volonté de "faire ses adieux au roman noir", genre qui fit longtemps son succès, avant de...
Par
le 28 oct. 2021
11 j'aime
De Lemaître je n'ai lu que son Au revoir là-haut et à peine entamé un de ses polars. Et pourtant découvrir son premier roman, jamais publié, des années après sa rédaction m'a fortement intéressé.
Mais n'étant pas un spécialiste du polar ou du roman noir, je ne saurais donner un avis d'expert qu'en peau de lapin. Est-ce bon, mauvais , prometteur, abouti ? De ma chaire de néophyte au collège de l'ignorance, j'ai trouvé ça plutôt excellent pour un premier pied à l'étrier.
Divertissant, surprenant, intrigant et parfois désopilant. Il faut l'affirmer ça ressemble à une bande-dessinée de haute facture adaptée sur grand écran.
Ce qui marque et qui reste, c'est l'incroyable envergure des personnages, leurs dimensions presque gargantuesques qui fait qu'on a l'impression de les voir surgir comme des petites figures cartonnées quand on ouvre le livre.
Pierre Lemaître s'est fait un nom depuis ce premier exercice et une telle notoriété due à son talent qui ne pouvait être absent, des prolégomènes littéraires qu'est Le serpent majuscule.
Du Tarentino à la française me diriez-vous et vous seriez proche du vrai. Donc du Lautner modernisé, du Audiard futuriste.
Qu'on s'entende concrètement, si dans cinquante ans trois types différents lisent ce livre en une même année ce sera déjà un exploit mais en attendant le petit événement littéraire qu'il fut donne le sentiment d'être à la hauteur.
Pour conclure, un roman plaisant, agrémenté de personnages haut-en-couleur, archétypaux dans leur renouvellement et farfelus dans leur exploitation.
J'appréhende Lemaître, après son Goncourt, par la poignée de porte qui ouvre sur son esprit fécond. Finalement deux étapes essentielles d'une œuvre, les prémices et le grand prix. Deux bornes balisant les temps de passage du créateur à l'écrit.
Samuel d'Halescourt
Créée
le 22 mars 2025
Critique lue 1 fois
Pierre Lemaître justifie la publication de ce premier roman, rédigé en 1985 et jamais édité, par une volonté de "faire ses adieux au roman noir", genre qui fit longtemps son succès, avant de...
Par
le 28 oct. 2021
11 j'aime
Roman certes divertissant mais qui ne saurait rivaliser dans la finesse de l'intrigue avec "Robe de marié" ou la "trilogie Verhoeven", polars majeurs dans l'oeuvre de Pierre Lemaitre.On peut...
Par
le 13 mai 2022
3 j'aime
L’histoire met en scène Mathilde, une veuve sexagénaire dont on sait peu de choses si ce n’est qu’elle est une ancienne résistante qui officie désormais comme tueuse à gages. Une fonctionnaire du...
Par
le 24 juil. 2021
3 j'aime
Autant annoncer la couleur, ce livre m’a régalé. Une accumulation de courts chapitres qui traitent de l’actualité de ces deux dernières années où Finky délivre ses sublimes exaspérations, son divin...
le 10 nov. 2015
11 j'aime
1
Outre l'arnaque d'avoir reversé dans ce volume une grande partie des précédentes interventions, on prend plaisir a redécouvrir la plupart des textes qu'on avait passablement oubliée dans l'intervalle...
le 3 mars 2021
5 j'aime
D’abord déçu de constater que « Les portes de la perception » à proprement parler n’était en fait qu’un court texte dans un recueil qui en compte beaucoup d’autres et sur lesquels nous...
le 26 sept. 2017
5 j'aime
2