Dans ses Situations II, Sartre écrivait du Silence de la mer qu’il s’agissait d’un récit destiné aux Français de l’Occupation, et doutait de l’intérêt que pourrait y porter un public futur. En effet, le Vercors des Editions de Minuit a vieilli ; et si Le Silence de la mer est toujours considéré comme son chef-d’œuvre, il semble bien loin de nous, par sa prose grandiloquente et son contexte révolu. C’est ainsi qu’on le réduit à un simple tison permettant de raviver la mémoire des drames de la guerre, bon à éduquer les collégiens. Certes, l’œuvre résistante de Vercors est une littérature de mémoire, mais il serait déplorable de nier le dialogue qu’elle entretient avec notre actualité la plus récente. Car, véritable miroir du passé, elle peut encore nous répondre et nous expliquer ce que nous avions oublié. Lire la suite de cet article sur le site de L'Escient
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