Lu il y a longtemps, déjà. En Anglais. J'en suis sorti assez enthousiaste - peinture d'une époque dont nous n'avons pas idée. Les années 20, ce n'était pas encore le XXè siècle, s'annonçât-il déjà dans la montée des violences politiques. Il y avait encore en Europe de l'idéal. La Second Guerre Mondiale allait balayer tout cela, et rayer de dessus la conscience de l'Européen tout rapport à la transcendance - la grande ère consumériste qui suivit, dans l'euphorie de la reconstruction, inscrit ses fondations sur le conformisme bourgeois, la froideur de scalpel du structuralisme, rien que les appétits de liberté des 70's sût jamais réellement renverser.
C'est par ce petit bouquin que je connus Isherwood, Auden, et les photographies d'Herbert List. Il y a de la nostalgie, là-dedans, retrouvée bien plus tard en parcourant les mémoires - non publiées - d'un ami de mes parents, qui fut jeune, à Vienne, dans ces années là. Il y eut dans cette génération quelque chose que je ne nous retrouve plus. Un allant, cette idée que le monde restait ouvert. Utopie d'une génération et d'une classe sociale, dans ce que Spender appelle "la dernière année de cet étrange été indien que fut la République de Weimar".
Le souvenir ne m'en est pas plus clair. J'y reviendrai, une fois relu.