Le Testament oublié par Skarn-sha
Le premier tome est assez simple et narre simplement la fuite des héros face aux assassins Züu.
Il permet de présenter efficacement les différents protagonistes séparés en différents groupes qui se regroupent par la suite.
On ressent l'influence de David Eddings dans les personnages de Grimbert.
En effet, je trouve que Yann, le jeune pêcheur, qui se découvre des dons de sorcier ressemble au personnage de Garion du Chant de la Belgariade, et Rey est presque une copie conforme de Silk du même livre.
Ensuite, les ressemblances sont plus subtiles et parsemées mais on retrouve des similitudes si l'on sait ou regarder.
Loin de me gêner, cette similitude n'en a rendu les personnages que plus attachant à mes yeux, en particulier Rey.
L'histoire sentimentale entre Yann et Leti est cousue de fil blanc mais très mignonne et rafraichissante.
Je me tairais sur l'histoire du second tome pour éviter de spoiler.
Ensuite, il est vrai que ni l'histoire, ni la composition du groupe ne bouleverse le genre par son originalité. Grimbert pioche allègrement dans les classiques du genre mais le tout est harmonieux, d'un style fluide et agréable à lire.
De nombreux petites inventions font tout de même leurs apparitions et l'auteur nous fournit même un lexique à la fin pour nous aider à nous repérer. (Qui n'a jamais été ennuyé au milieu d'un livre de fantasy en train d'essayer de rappeler de ce qu'était un Etraïkrb à poil long ?).
Cependant, si les unités de mesure de temps sont originales, elles obligent à une certaine gymnastique mathématique. Ici une décade fait dix jours (normal jusque là), un décan fait 2h25, une décime 14 minutes et une décille 1 minutes 36
Cette série est poursuivit directement par deux autres, Les Enfants de Ji, et Les Gardiens de Ji, mais peut se lire seule.
Au final, sans être une révolution du genre, cette série permets de passer un agréable moment de lecture.