Alors, autant vous prévenir tout de suite, je ne serai PAS DU TOUT objective pour cette critique. Déjà, parce que je suis une grande fan de Dragon Age et ensuite, parce que je HAIS Loghain (un des héros du roman) du plus profond de mon âme !
L’histoire se déroule donc une trentaine d’années avant le jeu vidéo « Dragon Age Origins » (DAO). On y découvre comment le roi Maric a sauvé Férelden de l’envahisseur Orlésien.
Dès le début du roman, le ton est donné : trahisons et combats sont au rendez-vous. Personnellement, j’adore ce genre d’ambiance sombre et oppressante. Ceux qui ont joué au jeu connaissent la fin de l’histoire, mais pas comment elle s’est déroulée. Comment Maric va-t-il reprendre le trône ? Qui seront ses alliés ? Sera-t-il trahi, comme sa mère le fut avant lui ? Tant de questions qui nous tiennent en haleine jusqu’à la dernière page !
En revanche, la traduction est parfois bancale. Moi qui suis habituée au vocabulaire du jeu, j’ai eu du mal à comprendre ce qu’étaient « les routes profondes » (les « Tréfonds » dans DAO) ainsi que les « parangons » (les « hauts » dans DAO), les « rejetons obscurs » (les « engeances dans DAO) et enfin les « sans-castes » (les « parias » dans DAO). J’avoue que cela m’a un peu déstabilisée au départ, mais, finalement, je me suis habituée et je remplaçais automatiquement les mots dans mon esprit.
Mis à part cela, on plonge réellement dans l’univers du jeu, que ce soit pour les batailles, le voyage dans les tréfonds, les ennemis rencontrés… J’avais vraiment l’impression d’y être !
Les petites allusions aux autres personnages sont aussi très agréables. Cela est d’ailleurs très étrange de se dire que Eamon a un jour été jeune...
Passons au sujet sensible : les personnages.
- Maric est un éternel optimiste, donnant très facilement sa confiance. Il n’en reste pas moins un excellent combattant. J’ai beaucoup aimé voir son évolution. Le prince perdu et terrifié apprend, petit à petit, ce que signifie réellement être un monarque. Je comprends maintenant mieux la réflexion de - Loghain dans Dragon Age Origins, qui disait que le prince Cailan (fils de Maric) était le portrait de son père. Et en effet, tous les deux m’ont touché par leur innocence et leur force.
- Rowan est attachante également. La belle guerrière qui a passé sa vie sur les champs de bataille et qui s’efforce de faire oublier sa féminité, et cela, aux dépend de ses sentiments. Au contraire de Maric, elle est consciente de ses responsabilités et ne laisse que rarement parler son cœur. Comme tout bon futur monarque, elle fait passer le bien de son peuple avant le sien. Je l’ai néanmoins trouvé légèrement effacée face à ses trois compagnons.
- Katriel est de loin ma préférée ! Peut-être parce qu’elle me rappelle Zevran (personnage de Dragon Age Origins), peut être que c’est parce qu’elle évolue plus que les autres, peut être les deux. Cette belle est dangereux assassin apprend à vivre avec les autres, à aimer et à donner sa vie pour une juste cause. L’envoûtante elfe a vécu au milieu d’hypocrites et de manipulateurs, et les Féreldiens lui font voir la vie sous un autre jour.
- Nous voilà donc arrivés à Loghain... Argh que je ne souhaite pas aimer ce traître ! Et pourtant, j’ai eu de la peine pour lui, je l’ai trouvé brave et droit, mais aussi sensible et touchant. J’ai même été extrêmement triste de le voir se languir d’un amour à sens unique ! J’ai réellement adoré le Loghain du roman... et ça me fait mal de l’admettre ! C’est vraiment dommage de voir ce qu’il est devenu... Et dommage de voir la petite peste qu’il a engendrée !
En résumé, j’ai adoré ce roman ! Et les quelques défauts de traduction n’ont pas ébranlé mon enthousiasme !
Après, comme dit plus haut, je suis une grande fan du jeu donc je ne suis pas très objective, et je ne sais pas ce que penserait un lecteur ne connaissant pas l’univers du jeu. Car les éléments spécifiques à l’histoire (Engeances, tréfonds, Férelden, Orlaïs, …) n’ont pas réellement d’explications et cela pourrait en gêner certains.