Le vase de Pépi

Résumé : Tout près de Louksor, entre la vallée des Rois et celle des Reines, se trouve la Place-de-Vérité, là où jadis travaillaient les artisans qui construisaient les tombeaux des pharaons. Quelque part, bien cachée, une grotte, un petit tombeau L'anthropologue Michel Saramo l'a vu en rêve. Que trouve-t-il ? Pas de sarcophage contenant une momie, non, plutôt un vase, et tout autour des inscriptions qui racontent l'histoire de Pépi, un peintre qui travailla pour Ramsès II.Où est passé Pépi ? Qu'a-t-il découvert ? Rien moins qu'une voie d'accès à l'infiniment petit et à l'infiniment grand. Michel Saramo va-t-il retrouver Pépi ? Va-t-il, lui aussi, réussir le grand voyage à travers le temps et l'espace dans le Monde-d'En-Bas ? Qui va-t-il rencontrer ?David Elbaz, avec une verve digne des plus grands, invente une nouvelle mythologie qui nous fait voyager du monde des particules à celui des dieux égyptiens.Extrait du livre :LE REGARD OUVERTOn pourrait croire que Michel regardait Ernesto, mais son regard était focalisé à l'infini, comme s'il pouvait traverser son corps. Comme chacun sait, l'univers étant dénué de limites, un chemin infiniment long finirait par revenir sur lui-même. Ainsi est-il équivalent de dire que le regard de Michel plonge à l'infini ou qu'il ne va nulle part. Finalement, ce que Michel regarde au plus profond de l'univers n'est autre que lui-même. Il n'est pas moins impossible de voir l'infini que de se voir soi-même ; voilà pourquoi il est écrit dans le Livre des Mystères : «L'univers est illimité et donc éternel mystère, comme chacun d'entre nous.» Ernesto ne comprend peut-être pas tout cela, mais il sait reconnaître un «regard ouvert». Il sait aussi que le regard ouvert plonge à l'intérieur de la «peau du monde», qu'il ne regarde nulle part et partout à la fois, car «l'essence de toutes choses est l'es