Léa WIAZEMSKY signe, avec "Le vieux qui déjeunait seul" un petit roman qui n'étonne pas, ne renouvelle ni le genre, ni le style et qui, cependant, reste plaisant à lire, tout du moins à survoler. Car les pages tournent d'elles-mêmes. Chacune confirmant ce qui était attendu par la précédente et conduisant, sans surprise, à une fin heureuse et paisible.
Alors, qu'apporte cette rencontre entre Clément, ce vieux qui déjeune seul et Clara, jeune femme de 27 ans? Lui est marqué au fer dans son corps, et plus encore, dans son âme, par ses souvenirs de guerre et la perte de sa bien-aimée. Elle, elle fuit depuis trop longtemps le monde et les autres en raison d'une honte accablante qu'elle porte par procuration. Deux vies manquées, sans plus d'espoir, sans joie de vivre. Et c'est là tout l'intérêt du livre, redire avec simplicité, naïveté peut-être, que quand un coeur cabossé s'oublie au profit d'une attention à l'autre, la vie peut reprendre ses droits, la joie peut renaître.
Mais tout cela, chacun le sait déjà. N'empêche, ce n'est pas inutile de se le rappeler et de réensemencer nos vies d'un peu d'espérance... On ne sait jamais, on peut un jour en avoir besoin!