On aurait cru, avec ce titre, une histoire sur la musique mais finalement c'est le destin d'une famille où la tragédie semble se dessiner sur plusieurs générations.
Le Violoniste raconte l'histoire d'un instrument perdu, ou plutôt volé, et d'une famille brisée par un régime et des complots. Bien que fil directeur, le violon s'efface pourtant bien vite au profit des personnages et de leurs trajectoires. Le changement de point de vue, bien qu'outil usité, permet de tenir l'ennui à distance et de garder le lecteur en haleine. Les retours entre le présent et le passé enlèvent, certes, le suspense des destins de certains personnages (ils sont irrémédiablement condamnés, on est bien dans la fatalité) mais ils permettent tout de même au lecteur de se concentrer sur la trajectoire, sur le chemin que ceux ci empruntent.
La fin est peut-être abrupte au regard de l'ensemble du roman mais le tout se lit très bien et presque trop vite.