Qu’il est frustrant de ne pas aimer un livre si bien écrit. Sergio Pitol justifie pleinement par la qualité de sa prose les nombreux prix récoltés. Hélas, en ce qui me concerne "le voyage" qu’il nous offre ne m’a séduit que sur les 40 premières pages. Celles évoquant Prague, son effervescence culturel, son goût pour l’alchimie, et son architecture. Malheureusement, la suite s’étire poussivement sous la forme d’un journal égocentrique. Il y avait pourtant matière à captiver le lecteur à suivre les pérégrinations de ce diplomate Mexicain en Russie.
Néanmoins Sergio Pitol par l’évocation anecdotique de nombreux artistes sait nous donner l’envie de (re)lire Thomas Mann, Nicolas Gogol, et surtout Franz Kafka. Et rien que pour cela lire son livre vaut le detour.