Stephen Leeds, le protagoniste de Legion, novella de Brandon Sanderson, vit seul dans un grand manoir. Seul, avec un majordome. Et aussi, JC, Ivy, Tobias et beaucoup d’autres personnes – à ceci près que ces dernières n’existent pas vraiment: ce sont des hallucinations.
Stephen souffre d’une forme très particulière de schizophrénie qui a donné naissance à toutes ces hallucinations, qui ne sont pas vraiment des fragments de sa personnalité mais qui ont leurs connaissances et leurs points de vue sur ce qui arrive à Stephen. En gros, il a tout un panel d’experts qu’il est le seul à voir et qui l’aide pour ses enquêtes.
Car Stephen est un détective – ou, à tout le moins, il lui arrive d’enquêter sur des affaires hors du commun, comme celle que lui propose l’énigmatique Monica: retrouver l’inventeur d’un appareil qui peut photographier le passé.
Legion a peut-être un défaut: c’est une seule nouvelle – même si j’ai appris qu’une suite existe – là où j’aurais espéré plus d’histoires avec ces mêmes personnages. Le concept de l’enquêteur assisté d’hallucinations – qui ont d’ailleurs leur vie propre, au grand étonnement du protagoniste – est certes un peu gadget, mais il y a là matière à pas mal d’histoires, surtout avec des enquêtes qui frôlent le paranormal.
Brandon Sanderson écrit plutôt bien et, sans être transcendant, le style d’écriture contribue également à faire de Legion un texte plaisant à lire. Si vous aimez les histoires de détectives bizarres, genre Sherlock Holmes ou Carnacki, Legion est une chouette découverte.
À noter que j’ai lu cette histoire dans un livre regroupant Legion et The Emperor’s Soul, une autre nouvelle dans un contexte très différent pour laquelle je ferai un autre billet prochainement.