L’Enfant de la neige par Nina in the rain
Alors, déjà, à la base, je n'aime pas vraiment les romans historiques. À part Druon, Dumas, Folco ou Merle, c'est à dire des auteurs d'une certaine tenue linguistique, le roman médiéval m'ennuie profondément. Les imitations de langage dont se sentent obligés les gens qui écrivent ce genre de textes me font bâiller, les noms à rallonge me perdent, les moines m'agacent, les enfants trouvés qui sont légion ne m'attendrissent pas et les troubadours... ah, les troubadours, je ne les apprécie franchement pas. Du coup, c'était plutôt mal barré pour Gougaud et son texte historique médiéval sur un troubadour enfant trouvé par des moines. Je me suis lancée bravement dans la lecture parce qu'un(e) attaché(e) de presse avait eu l'idée saugrenue de m'envoyer un livre que je n'avais et n'aurais jamais demandé. Je me suis naïvement dit que ce(tte) professionnel(le) avait étudié mes goûts un minimum avant de m'offrir ce roman. Non, visiblement pas. Je ne lui en veux pas, nous sommes des milliers de blogueurs à parler de littérature. Mais pour le coup c'est un investissement raté. La prochaine fois, demandez-moi mon avis, je vous le donnerai franchement et vous aurez plus de probabilités de pouvoir vous servir de mon billet dans le dossier de presse.
De l'Enfant de la neige je ne dirai pas grand chose. J'ai trouvé ça insupportable, d'un style d'écriture lourd et forcé, avec une histoire manquant d'originalité et des personnages d'une banalité affligeante. Je perçois tout à fait qu'il y a un public qui aime ce genre de romans, qui verra beauté où je vois lourdeur et classicisme où je vois banalité. À mon avis ce public et moi n'avons ni le même âge (ce n'est pas une critique. Le goût s'améliore parfois avec l'âge et enfant je haïssais des choses que j'adore aujourd'hui, les huîtres ou la littérature contemporaine par exemple) ni le même vécu littéraire. C'est donc une rencontre ratée.