La chronique littéraire sur les radios de l'Arc jurassien
Il boit, n'a plus de permis, et une retenue sur salaire. Pourtant Frank Parrish est inspecteur à la police de New York, le NYPD. Son coéquipier est mort, et il a 4 meurtres sur les bras, dont trois qui mènent à des impasses. Au fond du gouffre, c'est la découverte du corps d'une jolie adolescente étranglée et peut-être violée qui va redonner sens à sa vie.
Parallèlement à ses enquêtes, Parrish est obligé de suivre une thérapie avec la psy du département, Marie, qui va lui permettre de se débarrasser de ses démons.
Après la CIA et la mafia de ses premiers romans, Ellory nous plonge dans la police new-yorkaise en cassant le mythe des Anges de New York, des agents incorruptibles qui ont nettoyé la ville du crime organisé dans les années 80 et auxquels faisait partie le père de Parrish. Mais Frank est loin de la réputation de son père, même si son métier est sa raison de vivre, sa vocation. Quand il tombe sur d'autres adolescentes blondes étranglées, il se promet de résoudre l'affaire, même s'il détruit les derniers liens qui l'attachent à sa famille. Même s'il doit perdre son job. Même s'il s'enfonce dans une solitude qu'il comble avec des litres de whisky. Coincé entre sa hiérarchie et sa volonté d'arrêter le tueur, Parrish prend des risques énormes en écoutant son intuition, celle qui l'empêche de dormir, lui donne des cauchemars et le persuade qu'il a le tueur en face de lui.
Ellory écrit avec une profondeur psychologique qui donne vie à Frank Parrish. Il est si bien construit que les rares fois où l'auteur nous emmène sur les traces d'un autre personnage, ce dernier souffre de la comparaison.
À chaque moment du livre, une seule envie nous taraude, que ça ne s'arrête jamais, qu'Ellory écrive sans fin tant son atmosphère est réelle et adictive. Mais le dénouement arrive si brusquement qu'il est décevant et frustrant. Détail. J'ai quand même envie de lire tout Ellory.