Tel aurait pu être le titre de ce recueil d'histoires (trop) courtes, et paradoxalement indigestes.
Imaginez une succession de petits mystères qui, s'ils ont le mérite de souligner le nombre et la diversité des enquêtes de notre détective et de son toubib d'acolyte, reposent toutes sur un même schéma dont on finit par se lasser.
En quelques lignes, Watson pose le contexte temporel de l'intrigue sous forme d'un teaser empli de superlatifs décrivant l'originalité de ces péripéties.
S'en suit l'interminable débrief client durant lequel Holmes ne brille guère en originalité. Enfoncé dans son fauteuil, les doigts joints, ponctuellement interrogateur. Car, oui, il est nécessaire de rappeler sa présence durant ces interminables monologues.
Bien souvent, l'enquête est en grande partie résolue avant même que l'on ne quitte Baker Street, ce qu'on ne manquera pas de nous démontrer en une conclusion expéditive et dont les dernières tournures tombent philosophiquement à plat.
Nous retrouvons dans ce tome 3 un condensé flagrant (dû au format nouvelle) des défauts qui hantaient les deux premiers. En l'occurence, des personnages secondaires qui occupent une place trop importante, tant par leur background détaillé à outrance, que par la manière pompeuse dont ils en font le récit. Tout cela laisse, à mon goût, trop peu de place à l'enquête.
Retenons toutefois la première apparition d'Irène Adler, que l'on espère revoir rapidement mener Holmes par le bout du… nez.