L’aliénation et la quête d’identité constituent les thèmes centraux de cette œuvre. Malgré son statut social privilégié et ses nombreuses possessions matérielles, Élise se sent enfermée dans un rôle de femme façonné par les attentes de la société.
L’œuvre se veut indéniablement féministe, explorant la condition féminine dans la société contemporaine et la manière dont les femmes sont souvent définies par leur statut de mère ou d’épouse. De Beauvoir s’attaque avec lucidité aux normes sociales oppressantes qui dictent la vie des femmes. Elle met en lumière le poids des injonctions liées au mariage et à la maternité, tout en plaidant pour une réévaluation des rôles traditionnels et un véritable affranchissement.
Le tout est porté par un style introspectif, mêlant narration et analyse, qui m’a fait dévorer ses 180 pages quasiment d’une traite.
Cependant, un élément vient ternir l’ensemble : la banalité de la situation décrite. Lire les tourments de bourgeois ultra-privilégiés — parfois empreints d’un mépris latent — se prenant pour des penseurs visionnaires en ressassant des platitudes dénuées de profondeur et aucunement controversées peut donner un goût superficiel à l’ensemble.
Tout le monde préfère vivre dans un monde d’images et de conventions hypocrites plutôt que dans un monde précaire où il n’y a pas de place pour les futilités.